Explosion des maladies de longue durée en France. La lutte contre la fraude est inopérante selon l’Institut Molinari.

Excellent article de l’Institut Molinari rédigé par Cécile Philippe suite à la focalisation de l’Assurance Maladie française (la CNAM) sur la fraude dans les arrêts maladie.

Il est difficile de ne pas faire l’analogie avec la politique d’ « activation » des malades de longue durée en Belgique …

Selon Cécile Philippe, se concentrer sur la fraude en ignorant l’impact des maladies infectieuses, notamment la Covid-19, revient à « passer à côté d’une réalité » essentielle, tant sur le plan de la santé publique que de l’économie.

Points clés de l’article :

Hausse des arrêts maladie : un impact lié à la pandémie

Depuis la pandémie de Covid-19, les arrêts maladie ont explosé. L’article souligne que, si l’Assurance Maladie met l’accent sur la fraude pour expliquer cette hausse, la réalité est que « le rythme de progression des dépenses d’arrêts maladie a doublé voire triplé » depuis 2020. En 2023, les arrêts maladie étaient en hausse de 34 % par rapport à 2019, une situation largement attribuable à la Covid-19 et à ses conséquences, même si l’effet de ce virus est désormais sous-évalué dans les analyses.

Le rôle du Covid long

L’article met l’accent sur le Covid long, qui touche 6 à 7 % de la population mondiale, causant des symptômes parfois très invalidants nécessitant des arrêts maladie prolongés. L’auteur estime qu’ignorer cet aspect crée un décalage entre les politiques publiques et les réalités sanitaires : « une part notable des arrêts correspondent à des maladies réelles liées à un virus en forte circulation, capable d’affaiblir les populations ».

La prévention, un enjeu négligé

Philippe critique le manque de prévention, estimant qu’il est crucial de « prendre en charge correctement les personnes en souffrance et aussi de penser la prévention ». Au-delà des vaccins, elle appelle à davantage d’innovation dans les outils capables de limiter les infections et de réduire la contagion.

Critique de l’Assurance Maladie

L’auteur reproche à l’Assurance Maladie d’être davantage une « organisation comptable » qu’un véritable acteur de santé publique. Selon elle, l’organisme se concentre sur la réduction des coûts immédiats sans prendre en compte les économies à long terme, comme dans le cas de la téléconsultation, qui pourrait pourtant générer des économies importantes.

Un appel à l’innovation

Enfin, l’article insiste sur le besoin urgent d’innovation en matière de santé publique et de prévention, appelant l’Assurance Maladie à jouer un rôle plus actif et à soutenir le développement de nouvelles technologies et pratiques médicales plutôt que de se focaliser uniquement sur la fraude.

En conclusion, l’Institut Molinari plaide pour une réévaluation des priorités de l’Assurance Maladie, en soulignant que la progression des arrêts maladie est largement liée à des facteurs sanitaires structurels, notamment la Covid-19, et non à la fraude seule. Elle appelle à un effort d’innovation et de prévention pour mieux répondre à ces nouveaux défis de santé publique.

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