Deux publications majeures confirment la persistance virale dans le COVID long : une avancée scientifique décisive

L’heure n’est plus au doute : les malades demandent des réponses thérapeutiques adéquates !

Bruxelles, le 5 août 2025

Les associations Long Covid Belgium et Not Recovered Belgium saluent deux études, parues en juillet 2025, qui marquent un tournant dans la compréhension des mécanismes du COVID long, en confirmant le rôle central de la persistance virale du SARS-CoV-2.

  • L’équipe de l’Institut Pasteur démontre, dans Nature Communications, la persistance du virus à long terme dans le tronc cérébral de hamsters, altérant l’expression de gènes liés à la neurotransmission, la neuroinflammation et aux processus neurodégénératifs. Des troubles comportementaux comparables à ceux des patients humains y sont observés.
  • Une étude publiée dans Science Translational Medicine par des chercheurs de Harvard montre que le larazotide, administré à des enfants atteints de MIS-C post-COVID, accélère l’élimination de la protéine Spike circulante, atténue les symptômes et favorise un retour plus rapide à la vie quotidienne.

Une validation forte des alertes portées par les patients

Ces données confirment ce que les patients et associations dénoncent depuis 5 ans : le COVID long n’est pas un trouble psychosomatique, mais une infection systémique complexe, marquée par une persistance virale active et délétère.

Ces publications renforcent l’urgence de développer et de déployer des antiviraux ciblant cette charge virale circulante et tissulaire.


Accélérer l’accès aux traitements et revoir les lignes directrices

Face à ces avancées, Long Covid Belgium et Not Recovered Belgium appellent les autorités sanitaires belges et européennes à :

  1. Financer et accélérer les essais cliniques sur les antiviraux, immunomodulateurs et autres thérapeutiques ciblant la persistance virale.
  2. Assurer un accès compassionnel ou élargi aux antiviraux existants pour les patients COVID long, comme cela se pratique pour d’autres pathologies virales chroniques.
  3. Revoir d’urgence les recommandations de prise en charge qui cantonnent les patients à des approches purement rééducatives, en dépit des preuves biologiques désormais solides.
  4. Reconnaître le COVID long comme une condition à haut risque en cas d’infection COVID, impliquant un accès prioritaire aux traitements (ambulatoire ou anticorps monoclonaux).

Un coût humain et économique sous-estimé

L’abandon des mesures de prévention alimente une crise sanitaire et économique majeure. Chaque vague infectieuse génère des milliers de nouveaux cas de COVID long, tandis que les études internationales révèlent une hausse alarmante des maladies chroniques, neurodégénératives et oncologiques dans les populations exposées.


Une médecine idéologisée nuit à la santé publique

Nous dénonçons la dérive idéologique qui réduit la médecine à une gestion cognitive des “croyances” des patients, ignorant les preuves biologiques au nom d’un récit rassurant.

Il est inacceptable qu’en 2025, des patients soient encore confrontés à ce déni, alors que la littérature scientifique démontre :

  • la persistance virale
  • l’inflammation chronique
  • les dommages tissulaires

Il est temps de sortir du déni

Long Covid Belgium et Not Recovered Belgium appellent les décideurs, professionnels de santé et chercheurs à se mobiliser contre cette idéologisation dangereuse. Des pistes thérapeutiques concrètes existent. Elles doivent être explorées, validées, et rendues accessibles.

Il est temps de mobiliser des moyens proportionnés à l’ampleur de la crise sanitaire que représente la persistance virale.


Références scientifiques

  1. Coleon, M., et al. (2025). Hamsters with long COVID present distinct transcriptomic profiles associated with neurodegenerative processes in brainstem. Nature Communications, 16, Article 4467.
    🔗 https://doi.org/10.1038/s41467-025-62048-7
  2. Yonker, L. M., et al. (2025). Viral spike antigen clearance and augmented recovery in children with post-COVID multisystem inflammatory syndrome treated with larazotide. Science Translational Medicine, 17(809), eadu4284.
    🔗 https://doi.org/10.1126/scitranslmed.adu4284

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