Vivre avec le COVID long depuis l’âge de treize ans
Lili Covlo a publié un livre pour sensibiliser le public au COVID long et à ses effets sur la vie quotidienne. Nous l’avons rencontrée pour évoquer son témoignage face à cette maladie qu’elle décrit comme « invisible ».

Fermez les yeux et imaginez que vous avez treize ans. Vous allez à l’école, vous sortez avec vos amis, ou vous campez avec les scouts. Puis un matin, vous vous levez avec un rhume qui fait basculer votre vie dans un brouillard d’une densité jamais égalée.
Le 14 octobre 2020, Alice*, alias Lili Covlo, se réveille malade du COVID 19. Elle a treize ans et ne sait pas encore à quel point son quotidien sera bouleversé.
Mon fils Arthur, 10 ans, souffre de covid-long depuis plusieurs années.
Depuis 2023, Arthur, 10 ans, vit avec un Covid long pédiatrique qui a profondément bouleversé sa vie d’enfant. Ce qui n’était d’abord que des maux de ventre et une fatigue passagère est devenu, au fil des mois, un combat quotidien contre l’épuisement, les douleurs et les malaises post-effort.
Privé d’école à temps plein, d’activités sportives et d’une partie de son insouciance, Arthur fait preuve d’un courage admirable, soutenu par ses parents, ses enseignants et quelques soignants bienveillants.
À travers ce témoignage, sa maman raconte avec lucidité et tendresse la réalité du Covid long chez l’enfant : la souffrance, la solitude médicale, mais aussi la force, la patience et l’espoir.
Élisa, 13 ans souffre du Covid long et « voudrait retrouver une vie normale d’adolescente »
Info – 31 janv. 2025 –
Romane Bonnemé – © RTBF
La silhouette frêle et le teint pâle, Élisa, 13 ans, marche d’un pas lent vers son fauteuil qu’elle ne quitte désormais que très rarement.
« J’aimerais que le Covid long soit connu et qu’on sache qu’il y a beaucoup d’enfants comme moi qui souffrent de cette maladie« , lance-t-elle dans un soupir las.
Comme plus de 4,8 millions de Belges, cette adolescente de la région liégeoise a contracté le Covid-19. Les manifestations grippales « classiques » des premiers jours ont progressivement laissé place à d’autres symptômes plus longs et douloureux, impossibles à identifier et qui n’ont jamais disparu.
Ce ne sera qu’après deux ans et demi d’errance médicale qu’un diagnostic sera posé sur son cas : le Covid long pédiatrique.
J’ai été infectée par le covid, d’abord un état grippal de quelques semaines.…
En octobre 2021, E., alors âgée de 10 ans, contracte le Covid-19. Rapidement, la maladie laisse place à un Covid long sévère : fatigue extrême, douleurs, troubles digestifs, difficultés à marcher, à respirer ou à se concentrer.
Après plusieurs réinfections, son état se dégrade encore, l’obligeant à quitter l’école pendant de longs mois. Grâce à la plateforme Class Contact et au soutien de son établissement, E. parvient peu à peu à suivre ses cours à distance et à préserver un lien précieux avec sa classe.
Aujourd’hui en troisième secondaire, elle continue à avancer avec courage, malgré les rechutes et la fatigue persistante, soutenue par un système scolaire qui s’adapte à sa réalité.
École, fatigue, isolement : le quotidien des jeunes atteints de Covid long
LUCIE, 12 ANS – PROVINCE DE LUXEMBOURG
Souffre de symptômes fluctuants, avec des périodes normales et d’autres plus compliquées où elle est incapable de tenir debout, jusqu’à devoir être hospitalisée. L’exposition au virus réactive ses vertiges lorsqu’elle fait du sport. Les périodes de fatigue représentent un véritable handicap scolaire et social.
ALEXANDRE, 15 ANS – BRABANT WALLON
Souffre d’une fatigue intense et de troubles de la concentration. Il ne fréquente l’école qu’à temps partiel, ce qui nuit à ses relations avec ses camarades. Après un effort, un examen ou une journée trop longue, il se retrouve alité, épuisé, nauséeux, avec des maux de tête.
LISE, 12 ANS – PROVINCE DE LUXEMBOURG
Souffre de fatigue fréquente, de difficultés de concentration et de mémorisation. Le travail scolaire devient très compliqué et épuisant. Malgré cela, elle lutte avec courage pour poursuivre sa scolarité et rester auprès de ses amis. Elle a besoin de 24 heures de repos complet chaque week-end.
SARAH, 16 ANS – BRUXELLES
Est si malade qu’elle reste alitée. Elle ne peut ni assister aux cours en présentiel ni maintenir une vie sociale avec ses amies.




