déposé au Sénat de Belgique par Anne-Charlotte d’Ursel et consorts (session 2024-2025)

📌 Le texte comprend plus de 20 propositions concrètes,

👉 Lire la résolution complète ici

💡Long Covid Belgium et Not Recovered Belgium allons suivre ce dossier de très près et vous tenir informé·es !

👉 Le docteur Marc Jamoulle ajoute des commentaires très pertinents quant à la réalité du terrain pour mettre plus de poids à la propositon déposé au Sénat, que vous pouvez lire ici

🩺 Contexte général

La résolution part du constat que le COVID long touche entre 10 et 30 % des personnes infectées par le SARS-CoV-2, soit environ 4 % de la population belge adulte. Cette affection entraîne des conséquences physiques, psychologiques, sociales et économiques majeures : fatigue chronique, troubles cognitifs, anxiété, perte d’emploi, décrochage scolaire, etc.


⚠️ Constats principaux

  1. Grande diversité des symptômes : atteintes pulmonaires, neurologiques, cardiovasculaires, digestives, etc., rendant le diagnostic difficile.
  2. Errance médicale : patients souvent incompris, sans reconnaissance claire ni suivi adapté.
  3. Manque d’information : population et professionnels de santé peu formés ; besoin d’une meilleure diffusion des connaissances.
  4. Données incomplètes : absence d’un registre précis des cas et des parcours de soins.
  5. Facteur de risque féminin : les femmes sont plus touchées, probablement en raison de facteurs immunitaires, hormonaux et sociaux.
  6. Recherche scientifique cruciale : des études récentes (Institut Pasteur, Harvard) montrent la persistance du virus et des atteintes neurologiques à long terme, soulignant l’urgence de développer des traitements antiviraux ciblés.

🧬 Recommandations sur la recherche

  • Accélérer les essais cliniques sur les antiviraux et traitements immunomodulateurs.
  • Identifier des biomarqueurs et critères diagnostiques clairs.
  • Mieux comprendre les mécanismes biologiques du COVID long.
  • Créer un réseau de biobanques et renforcer la coopération internationale.

🏥 État de la prise en charge actuelle

La convention INAMI (en vigueur du 1ᵉʳ juillet 2024 au 31 décembre 2025) permet le remboursement de soins (kiné, ergothérapie, soutien psychologique, diététique), mais :

  • manque de visibilité et de coordination,
  • très faible utilisation du suivi multidisciplinaire,
  • exclusion de la logopédie,
  • faible communication auprès des médecins et patients.

⚖️ Axes d’action proposés

Le Sénat invite le gouvernement fédéral et les entités fédérées à :

  1. Favoriser une prise en charge multidisciplinaire coordonnée par le médecin traitant.
  2. Créer des centres spécialisés sur le modèle néerlandais.
  3. Donner une dimension genrée à la politique de soins.
  4. Mettre en place un observatoire national du COVID long.
  5. Renforcer la recherche (via Sciensano, KCE, FWO, FNRS).
  6. Former les médecins et personnels de santé.
  7. Informer le public et lutter contre la stigmatisation.
  8. Soutenir le retour à l’emploi (temps partiel médical, réorientation).
  9. Prévoir des aménagements scolaires pour les jeunes atteints.
  10. Envisager la reconnaissance du COVID long comme maladie professionnelle.

💡 Objectif global

Assurer une prise en charge efficace, coordonnée et humaine du COVID long, fondée sur la science, l’écoute des patients et la coopération entre niveaux de pouvoir, tout en intégrant cette expérience dans la préparation aux futures pandémies.


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